C’est un bureau politique sous très haute tension qui s'annonce à l'UMP. Quinze jours après la démission forcée de son président Jean-François Copé, victime de l'affaire Bygmalion, les ténors du parti doivent ce soir se mettre d'accord sur la mise en place d'une direction provisoire. Et c'est là que les problèmes commencent, alors que se profile déjà à droite la bataille pour la présidentielle de 2017 avec le retour, désormais annoncé, de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
Les sarkozystes veulent bloquer le triumvirat
Dès lors, pas question, pour les sarkozystes, de laisser s'installer à la tête de l'UMP, avec tous les pouvoirs, le puissant trio d'ex-Premier ministres, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et François Fillon. Les deux derniers ne font pas mystère de leurs ambitions présidentielles. A défaut de pouvoir empêcher ce triumvirat, les sarkozystes espèrent bien le réduire ce soir à un simple conseil de sages.
C'est précisément l'inverse que réclament fillonistes et juppéistes, qui n'entendent pas inaugurer les chrysanthèmes et comptent bien peser sur le futur Congrès d'octobre lors duquel le futur patron de l'UMP doit être élu. A défaut de la mise en place d'une nouvelle gouvernance, François Fillon menace déjà de claquer la porte du Bureau politique ce soir. A l'UMP, la crise n'est jamais bien loin.