Les députés de l'UMP sont partagés sur la réforme ferroviaire. Mais certains comme Hervé Mariton essaient de faire preuve de pragmatisme sur ce texte qui est à l'origine de la grève des cheminots qui bloque les trains depuis une semaine. « L’erreur absolue, prévient-il, ce serait de céder à la CGT et à Sud-Rail, et de bloquer toute possibilité de réforme, et face à un texte qui est médiocre, mais qui n’est pas non plus catastrophique, et bien moi, je fais le choix de m’abstenir. »
S'abstenir pour que le texte passe et que la grève s'arrête. Une position à l'opposé de celle du communiste André Chassaigne qui veut relayer les revendications des cheminots à l'Assemblée. « Quelles seront les conséquences pour les cheminots, qui ont raison de se battre, en terme de création d’emplois, s’interroge le député. On diabolise la lutte, pour cacher l’essentiel. Et bien l’essentiel, nous allons le porter dans l’hémicycle. »
« Une porte de sortie honorable »
Le débat s'annonce donc animé. Mais le secrétaire d'Etat aux transports Frédéric Cuvillier espère qu'il sera aussi fructueux : « le temps est venu de la clarification par le débat parlementaire. Je le dis depuis très longtemps, que le texte devait être amendé. L’esprit qui est le mien, c’est un esprit d’ouverture. »
Un changement de ton au gouvernement où la fermeté a été affichée jusque-là, pour essayer de sortir d'un conflit qui s'enlise. « Ce travail parlementaire peut être aussi un moyen d’offrir une porte de sortie honorable à tous ces cheminots qui sont mobilisés, estime le député socialiste Pascal Cherki, qui veut croire qu’une issue est possible. Il s’agit de n’humilier personne dans cette affaire-là. »
N'humilier personne donc faire quelques concessions.
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