« Nous les combattrons, nous les combattrons, nous les combattrons. » Par trois fois, François Hollande a répété sa détermination à lutter contre les jihadistes. De l’art de la répétition, pour marquer les esprits, incarner une présidence plus que jamais contestée.
L’itinéraire assassin d’un Français musulman, deux ans après Mohamed Merah, interpelle la classe politique. Et en ces temps troublés, après la victoire du Front national aux Européennes, chacun se garde de jeter de l’huile sur le feu. Pas de polémique. Union sacrée contre le terrorisme, bien sûr. Mais les arrière-pensées politiques ne sont jamais très loin.
Le Front national, lui, reste silencieux. Mais Claude Guéant, ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, en profite pour ressortir le discours de Grenoble, et la déchéance de la nationalité. D’autres, toujours à l’UMP, pointent la porosité des frontières, ou en profitent pour attaquer la réforme pénale de Christiane Taubira, en discussion à l’Assemblée nationale dès mardi.