Après l'arrestation de Nemmouche, les politiques français réagissent

Le gouvernement travaille à un arsenal législatif pour compléter le plan anti-jihadistes présenté par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Après l’arrestation de Mehdi Nemmouche, suspect dans l’attentat au Musée juif de Bruxelles, la France veut aussi renforcer la surveillance européenne des candidats au jihad (notamment en Syrie). Deux ans après l’affaire Merah, la question jihadiste préoccupe la classe politique.

« Nous les combattrons, nous les combattrons, nous les combattrons. » Par trois fois, François Hollande a répété sa détermination à lutter contre les jihadistes. De l’art de la répétition, pour marquer les esprits, incarner une présidence plus que jamais contestée.

L’itinéraire assassin d’un Français musulman, deux ans après Mohamed Merah, interpelle la classe politique. Et en ces temps troublés, après la victoire du Front national aux Européennes, chacun se garde de jeter de l’huile sur le feu. Pas de polémique. Union sacrée contre le terrorisme, bien sûr. Mais les arrière-pensées politiques ne sont jamais très loin.

Le Front national, lui, reste silencieux. Mais Claude Guéant, ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, en profite pour ressortir le discours de Grenoble, et la déchéance de la nationalité. D’autres, toujours à l’UMP, pointent la porosité des frontières, ou en profitent pour attaquer la réforme pénale de Christiane Taubira, en discussion à l’Assemblée nationale dès mardi.

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