Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Si la crise en Ukraine est le principal sujet de l’entretien entre John Kerry et Laurent Fabius, le contrat signé par Paris avec Moscou voilà trois ans pour la livraison de navires militaires Mistral, risque de parasiter cette rencontre. Pour les Etats-Unis, la concrétisation de cette vente est un sujet de préoccupation. « Nous avons exprimé nos inquiétudes auprès du gouvernement français, expliquait ainsi lundi Jen Psaki, porte-parole du département d’Etat. Nous devons vérifier s’il y a un point de droit, ou si c’est simplement une vente que nous considérons inopportune. »
Laurent Fabius veut que « tout soit mis sur la table »
Le contrat a été signé en 2011, rappelle le ministre français des Affaires étrangères, et les sanctions ne sont a priori pas rétroactives. « Si la situation se dégradait, ce qu’évidemment, de notre côté, personne ne souhaite, la situation d’ensemble serait revue, concède Laurent Fabius, mais je le répète, cela devrait concerner également l’énergie, les finances, etc. Il faut que tout soit mis sur la table. »
Le chef de la diplomatie française estime que les sanctions contre la Russie ne doivent pas pénaliser l’Europe. Il fait par ailleurs remarquer que les Etats-Unis, loin du continent européen, n’ont peut-être pas tout à fait la même approche de la crise ukrainienne.
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