Les Français et les Russes ont mis du temps à signer. Ils n’étaient pas d’accord sur le prix et le transfert de technologie voulus par Moscou. La Russie exigeait notamment la livraison d'exemplaires dotés de toutes les options des systèmes de commandement, sans céder sur le prix. Les deux parties auraient finalement réussi à s’entendre sur un transfert a minima, sur lequel elles restent très discrètes. Une chose est sûre : le contrat signé ce vendredi 17 juin 2011 porte sur deux Mistral qui seront construits en France dans les chantiers de Saint-Nazaire. Le premier navire devrait être prêt à la livraison en décembre 2013.
Long de 200 mètres, le bâtiment de projection et de commandement Mistral est un navire polyvalent, capable de déployer rapidement de l'infanterie, des hélicoptères et des chars lourds. Il peut également accueillir un hôpital de campagne. C'est la première fois qu'un pays membre de l'Alliance atlantique livre ce type de matériel militaire « sensible » à Moscou. Cette vente a donc suscité les critiques de Washington, mais aussi celles des pays baltes et de la Géorgie. Le Mistral est en effet capable d'opérer rapidement sur toutes les mers du globe.
Selon ce qui avait été convenu à Deauville le 26 mai 2011, au sommet du G8, deux autres navires Mistral doivent être construits en Russie. Ils font l’objet de nouvelles négociations.