Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
« Les travaux de construction du premier navire vont débuter dans quelques mois à Saint-Nazaire et la partie russe va y participer à hauteur de 20% », c’est ce qu’affirme un porte-parole des chantiers navals russes OSK.
La contribution russe au deuxième bateau devrait être encore plus importante. Quant aux éventuels deux navires supplémentaires, ils devraient être construits sur les chantiers d’OSK près de Saint-Pétersbourg.
La visite de François Fillon à Moscou au début du mois a sans doute été déterminante. Le Premier ministre français avait alors affirmé à son homologue russe qu’il n’y avait aucun problème s’agissant de transfert de technologie.
Les autorités russes ont toujours affirmé qu’elles ne se contenteraient pas d’une coque vide. Cet été, sur les chantiers de Saint-Nazaire, Nicolas Sarkozy avait pourtant dit que les BPC seraient livrés sans équipement militaire, mais Moscou a visiblement fini par obtenir gain de cause.
Le premier navire de type Mistral russe devrait rejoindre la flotte du Pacifique. Selon le chef de l’Etat major russe, il sera particulièrement utile dans la région des Kouriles, cet archipel revendiqué par le Japon, où Dmitri Medvedev s’était rendu le mois dernier, suscitant la colère de Tokyo.