Sommet de Deauville: la Russie fait des gestes envers l'Otan

Le sommet tripartite de Deauville, qui a réuni dans cette petite station balnéaire normande les dirigeants allemand, russe et français, s'est achevé mardi 19 octobre à la mi-journée sur une note plutôt positive. Les participants se sont en effet félicités de la qualité de leurs entretiens qui se sont déroulés dans une atmosphère décontractée. Et aucun sujet, surtout ceux qui fâchent, n'a été évité.

Avec notre envoyée spéciale à Deauville, Mounia Daoudi

Mission accomplie pour Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui s'étaient donnés pour objectif de mieux arrimer la Russie à l'Ouest. Et de fait, le président Dimitri Medvedev s'est non seulement engagé à participer au prochain sommet de l'Otan à Lisbonne mais il a surtout ouvert la porte à une possible participation de son pays, sous certaines conditions bien sûr, au fameux bouclier antimissile de l'Alliance atlantique en Europe, un projet que Moscou avait pourtant dans le passé très violemment critiqué.

Certes il s'agit pour le moment de déclarations d'intention mais une chose est sûre, comme se sont plus à le répéter les trois dirigeants à Deauville, le temps de la Guerre froide est bien révolu.

Les deux présidents et la chancelière ont ainsi pu aborder sans crispation des sujets relevant de la sécurité en Europe. Ils ont également constaté leur convergence de vue sur les grands dossiers internationaux comme le processus de paix au Proche-Orient ou la question du nucléaire iranien.

Les trois dirigeants se sont surtout engagés à travailler main dans la main pour la réforme du système monétaire internationale, une des priorités de la présidence française du G20.

Partager :