Avec notre envoyée spéciale à Deauville, Mounia Daoudi
Certes le temps de la guerre froide est révolu et la Russie a peu à peu abandonné cette logique d’opposition systématique à la communauté internationale sur les grands dossiers du moment. Elle se tourne de plus en plus vers l’Ouest. Preuve en est, la bonne coopération de Moscou avec l’Otan sur le dossier afghan ou encore le vote et l’application scrupuleuse des dernières sanctions des Nations unies contre l'Iran.
Mais pour Paris, si ces évolutions sont indéniablement positives, les relations avec Moscou demeurent très fragiles. D’où l’importance d’arrimer la Russie à l’Ouest et c’est ce à quoi va s’atteler le sommet de Deauville. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel vont ainsi tenter de convaincre Dmitri Medvedev que l’Otan ne constitue pas un danger pour son pays et que le bouclier anti-missile n’est pas une menace. Le président russe défendra lui son idée d’un nouveau traité de sécurité en Europe. Il plaidera également pour une suppression des visas.
Les sujets de discussion ne manqueront donc pas à Deauville. Aucune décision n’est toutefois attendue car il s’agit avant tout d’un sommet destiné à sonder les pensées et les arrières pensées des uns et des autres.