Après le nouvel accord Start, le bouclier anti-missiles américain en question

Après l’annonce le 26 mars de la prochaine signature d'un nouveau traité de désarmement entre les Etats-Unis et la Russie, Washington affirme que cet accord est compatible avec le projet de bouclier anti-missiles en Europe, sujet hautement sensible avec la Russie. A l'issue de mois de négociations, le président américain et son homologue russe sont convenus de signer ce traité qui succèdera à l'accord Start I de 1991, lors d'une cérémonie le 8 avril à Prague, la ville où Barack Obama avait dit l'an dernier son ambition d'un monde sans armes atomiques.

Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

C’était le point de blocage entre Moscou et Washington, c’est en tout cas celui qui ne semble pas avoir été interprété de la même façon dans les deux capitales. Que va devenir le système de défense anti-missiles américain avec le traité Start ?

Durant les négociations, les Russes ont insisté sur un point : il faut lier juridiquement la réduction de l’arsenal stratégique et l’interdiction de déployer un système de défense à l’extérieur de ses frontières. Une exigence qui concerne évidemment les intentions américaines d’installer en Europe un système stratégique défensif.

A Washington, on assurait vendredi 26 mars, que rien n’empêchait par exemple de déployer un système de défense en Roumanie, comme c’est déjà prévu, alors qu’à Moscou on semble avoir compris le contraire.

La semaine dernière, le président de la Douma a d’ailleurs dénoncé une menace. Le Parlement russe pourrait ne pas ratifier le traité si le système de défense américain n’était pas clairement évoqué.

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