La Russie reproche aux Etats-Unis plusieurs écarts en matière de réduction des armes stratégiques. Des missiles balistiques n'auraient pas été désactivés comme prévu sur une base californienne, et selon Moscou, la preuve n'est pas faite que les bombardiers nucléaires américains ont bien été convertis en appareils traditionnels. Des mesures pourtant prescrites par le traité START de non-prolifération signé entre la Russie et les Etats-Unis, traité qui vient d'expirer en décembre 2009.
Les annonces russes tombent mal pour Barack Obama qui a fait de la reconduction de ce traité un axe majeur de sa politique étrangère. En avril, un nouveau texte a été signé entre le président américain et son homologue russe, Dimitri Medvedev. En dix ans, les deux pays s'engagent à réduire leur stock d'ogives nucléaires de 30%.
Le projet doit encore être ratifié par les Parlements des deux pays, et la partie n'est pas gagnée pour Barack Obama, mis sous pression par l'opposition républicaine qui lui reproche de mettre le pays en danger. Initialement prévu en août, le vote de la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain a d'ailleurs été reporté en septembre, faute de consensus. La question pourrait devenir l'un des enjeux des élections législatives de novembre prochain.