Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
La signature du nouveau traité START de désarmement nucléaire est une victoire diplomatique pour Barack Obama.
Ce n’est pas un hasard si la ville de Prague a été choisie pour cette signature en grande pompe. C’est là, il y a un an presque jour pour jour, que le président américain avait prononcé un discours où il appelait de ses vœux un monde débarrassé des armes nucléaires.
Les Etats-Unis et la Russie possèdent à eux deux 90% de l’armement nucléaire de la planète. Et réussir à signer ce traité de désarmement à quelques jours du sommet sur la non prolifération qui se tient à Washington en début de semaine prochaine c’est, pour Barack Obama, montrer au monde que les deux pays ont l’intention de donner l’exemple.
Les négociations ont pourtant été longues et difficiles, essentiellement parce que les Russes bloquaient sur le projet de bouclier de défense prôné par les Américains en Europe de l’Est. Alors, en septembre, Barack Obama a renoncé au projet de son prédécesseur George Bush, qui voulait en installer en Pologne et en République tchèque, ce que les Russes dénonçaient, pour se tourner plutôt vers la Roumanie et la Bulgarie, en expliquant que ces missiles-là seront tournés essentiellement contre la menace iranienne.
Pour le moment, les Américains semblent avoir réussi à convaincre les Russes de séparer cette question du bouclier de la problématique du traité START lui-même. Pour Barack Obama, il était aussi essentiel d’améliorer les relations entre les Etats-Unis et la Russie. Des relations qui n'ont pas été simples ces dernières années.