De la mise en cause de la gouvernance du groupe jusqu’aux échecs industriels en passant par la progression très forte de la rémunération des dirigeants, tout y passe. En termes de gestion, la Cour des comptes impute un certain nombre de difficultés d’Areva à la forte personnalité d’Anne Lauvergeon, dénonçant ainsi un pouvoir très centralisé entre ses mains. Le pré-rapport dévoilé par Les Echos épingle aussi sa rémunération durant son second mandat, la jugeant incompatible avec les résultats financiers décevants de l’entreprise. La Cour critique également la stratégie industrielle d’Areva en commençant par l’affaire Uramin. Ce groupe minier canadien acheté par Areva en 2007, véritable débâcle financière, fait aujourd’hui l'objet d’une enquête préliminaire.
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Le cas de la construction de l’EPR en Finlande est aussi pointé du doigt. Ce réacteur de la nouvelle génération a accumulé 5 ans de retard et a coûté au groupe français plus de 3 milliards d’euros de pénalités. Avec l'accumulation de ces difficultés, le fleuron industriel français affiche en 2013 une perte pour la troisième année d'affilée.