Anne Lauvergeon avait d'abord rendez-vous au tribunal de grande instance de Paris. Objectif de ce référé : demander une expertise judiciaire du rapport produit par la société Apic. C'est le rapport qui a déclenché les soupçons sur l'ancienne dirigeante du groupe car il conclut qu'Areva a été escroqué dans cette OPA. Suite à sa publication une autre enquête privée a été lancée en 2011 pour déterminer si l'entourage d'« Atomic Anne », son mari par exemple, a profité de ce contrat.
Cette deuxième enquête fait déjà l'objet de poursuite en justice. Les avocats d'Anne Lauvergeon s'appuieront sur l'expertise de ce premier rapport, si elle est accordée par la justice, pour engager une action en dommages et intérêts car ils estiment que l'image de leur cliente est salie. La juge du tribunal de grande instance se prononcera à la fin du mois.
Deuxième volet de cette guérilla, le référé examiné dans l'après-midi par le tribunal de commerce. Anne Lauvergeon exige son dû : une indemnité de départ fixée en accord avec Areva à 1,5 million d'euros. Indemnité toujours pas versée, car le dossier attend le feu vert de l'actionnaire principal, en l'occurence l'Etat, représenté par le ministre de l'Economie et des Finances. D'où le recours à la justice pour débloquer la situation. Les trois juges du tribunal rendront leur décision dans quinze jours.