Les domiciles des quatre policiers en garde à vue depuis jeudi, soupçonnés d'avoir violé la jeune Canadienne, ont été perquisitionnés ce vendredi. Leur garde à vue a été prolongée de 24 heures. Les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices), qui mènent l'enquête, se sont rendus également au 36 Quai des Orfèvres vendredi dans la matinée.
Les quatre policiers appartiennent tous à la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), l'ancienne brigade « antigang » de la police judiciaire parisienne.
Ils sont peu nombreux ceux qui se sont exprimés dans ce dossier. Il y a eu tout d'abord le préfet de police de Paris et les services du procureur, confirmant que l'Inspection générale de la police nationale - celle qu'on surnomme la police des polices - enquête sur les faits.
Puis il y a eu le ministre de l'Intérieur, ce vendredi. En déplacement à Marseille, Bernard Cazeneuve a rappelé les fonctionnaires au devoir d'exemplarité. « Cette exemplarité, je ne suis pas le seul à y tenir. Elle est une règle, elle est un devoir, elle est une exigence dans la République. Et bien entendu, dans ma responsabilité, je prendrai toutes les sanctions qui s'imposent si, au terme des enquêtes, les termes étaient établis. »
Mais sur les faits justement, les autorités jouent la prudence : pas de commentaire officiel pour l'instant. D'un récit officieux à l'autre, les versions divergent. La jeune femme - une touriste canadienne - aurait rencontré, disent certains, l'un des policiers dans un pub et celui-ci lui aurait proposé de visiter le siège de la police judiciaire où ils seraient tombés sur les trois autres policiers.
Mais d'autres évoquent la présence des trois hommes dans le pub. Quatre policiers, en tout cas, dont la version des faits n'est pas connue.