France: des tests ADN pour identifier un violeur à La Rochelle

Qui est l'auteur du viol d'une adolescente de 16 ans au sein d'un lycée de La Rochelle en Charente-Maritime? A ce stade de l'enquête, l'ADN peut permettre d'identifier le coupable car un profil génétique masculin a pu être isolé sur les vêtements de la victime. La justice va effectuer pendant trois jours, à compter de ce lundi 14 avril, des prélèvements de salive à l'ensemble des lycéens et des adultes présents dans l'établissement au moment des faits. Une mesure inédite en milieu scolaire qui pose une série d'interrogations.

Ce lundi, 527 élèves et enseignants de sexe masculin vont franchir les portes de leur établissement pour y subir un test ADN. L'objectif est d'identifier l'auteur du viol d'une adolescente de 16 ans qui aurait été commis dans les toilettes de ce lycée privé catholique, il y a sept mois.

Une procédure qui reste exceptionnelle. Si tout le monde s'accorde sur la nécessité de démasquer l'auteur, cette méthode provoque une vive émotion au sein des élèves et de leur famille. Pourquoi faut-il forcer des adolescents à ce type de prélèvement ? Un élève peut-il refuser ? N'y a-t-il pas d'autres moyens pour mettre la main sur le coupable ?

Refus suspect

Si la loi permet de refuser ce type de prélèvement, la procureure de la Rochelle a estimé que toute opposition serait suspecte et pourrait de ce fait déboucher sur une garde à vue, voire une perquisition. « Cette mesure est disproportionnée, menaçante et traumatisante », estime le président de la Ligue des droits de l'homme, Pierre Tartakowsky au micro de RFI. Le refus, selon lui, ne doit pas pour autant devenir un aveu de culpabilité.

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