Partisane du pacte et signataire avec le patronat du relevé de conclusions qui en a défini les contreparties, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) a demandé au gouvernement d’être le garant des engagements.
« Nous avons demandé au Premier ministre et au gouvernement de s’engager aussi dans le contrôle des engagements du patronat, en termes d’emploi, de classification, d’embauche de jeunes, d’apprentissage, mais aussi d’investissements, a expliqué Laurent Berger, secrétaire général de la centrale. C’était le premier point d’exigence de la CFDT. Le second a été de dire : "attention de ne pas revenir sur un certain nombre d’avancées sociales obtenues". Et je pense notamment à la pénibilité. »
Coût du travail et financement de la protection sociale
Côté patronat, le président du Medef Pierre Gattaz a demandé une accélération de la mise en place des mesures liées à la baisse du coût du travail : « Il faut aller vite sur les trajectoires de baisse de la fiscalité. Il faut accélérer la baisse des impôts et la baisse des taxes sur les entreprises. Nous souhaitons impérativement que ces mesures, proposées par le Premier ministre, soient mises dans la loi avant l’été. »
Quant à la Confédération générale du travail (CGT) et Force ouvrière (FO), elles ont redit leur hostilité au pacte de responsabilité et se sont montrées inquiètes de l’avenir du financement de la protection sociale.
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Manuel Valls a promis aux partenaires sociaux une « impulsion décisive dans les prochains jours » avec la mobilisation des préfets et de Pôle emploi pour concrétiser le pacte de responsabilité.