Pour Force ouvrière (FO), ce pacte de responsabilité n’est qu’un pacte de complaisance. Ce pacte « donnant-donnant » proposé par François Hollande – moins de charges et plus d'emploi créés – se résume surtout aux yeux des manifestants à un cadeau pur et simple fait au patronat.
Le texte négocié le 5 mars dernier et signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC ne chiffre pas les contreparties en matière d'emploi attendues en échange des allègements de charges pour les entreprises. Il prévoit simplement des négociations, des discussions par branches.
Les salariés de la Sécurité sociale seront ce mardi en tête du cortège, suivi de près par les fonctionnaires attendus en nombre et qui dénoncent « les conséquences désastreuses de ce pacte sur la fonction publique ». Pour le financer, le gouvernement veut réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros sur trois ans. « Or, qui dit économies sur les politiques publiques dit économies sur les masses salariales, donc en termes d’emplois de fonctionnaires, mais également en termes d’augmentation de salaire », s’alarme Éric Aubin, secrétaire confédéral CGT. « Quand on dit moins de fonctionnaires, moins de service public, c’est l’ensemble de la population qui va en payer les conséquences », prévient-il.