Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt
Jean-Noël Guérini, c’est un peu l’épine dans le pied du parti de la rose. Les instances socialistes lui reprochent notamment sa triple mise en examen autour de marchés publics présumés frauduleux. Le sénateur leur répond aujourd’hui. « Ces petits personnages ont jeté mon honneur aux chiens », écrit-il sur son blog, parlant d’un « procès politique ».
Ancien homme fort du PS dans les Bouches-du-Rhône, candidat malheureux en 2008 à la mairie de Marseille, Jean-Noël Guérini était de toute façon dans le collimateur du parti. Il se dit que son dernier chèque d’adhésion n’aurait pas été encaissé. Et si sa procédure d’exclusion traînait en longueur depuis le début de l’année, l’issue était imminente. « Et il le savait », fait-on savoir du côté du PS.
Après 47 ans d’adhésion, la rupture était consommée. Le point de non-retour a été atteint lors des dernières élections municipales où il a affirmé son soutien à une dissidente socialiste. Jean-Noël Guérini coupe l’herbe sous le pied du PS en rendant sa carte. Mais il continue la politique. A l’horizon, les sénatoriales de septembre prochain.