Ce rendez-vous aurait pu être celui des félicitations. Les écologistes voulaient revenir dans le jeu politique après leurs 2 % à la présidentielle de 2012 ; lors des dernières municipales, ils ont réussi leur pari au-delà de leurs espérances, notamment en raflant la mairie de Grenoble (160 000 habitants) aux socialistes.
Mais dans la foulée, le mouvement s’est offert une des crises dont il a le secret. Pour les encourager à rester dans son gouvernement, le nouveau Premier ministre Manuel Valls leur a fait des propositions que même la secrétaire nationale du parti, Emmanuelle Cosse, a qualifiées de solides et correctes. Il a notamment été question de transition énergétique, de décentralisation, d’un pacte social pour répondre au pacte de solidarité.
C’était sans compter Cécile Duflot. Contre l’avis de la majorité des parlementaires écologistes, l’ancienne ministre du Logement a décidé que le parti tout entier quittait le gouvernement. Certains cadres l’ont accusée d’avoir pris une décision strictement personnelle. En sortant du gouvernement, Cécile Duflot se positionnerait pour la présidentielle de 2017.
Les parlementaires espèrent que le rendez-vous de ce samedi permettra deux clarifications sur la garantie qu’Europe écologie reste bien partenaire de la majorité, et sur le vote de confiance demandé par le Premier ministre mardi prochain.