France: discipline et «efficacité» pour le nouveau gouvernement

Le premier Conseil des ministres post-remaniement a eu lieu ce vendredi matin 4 avril à l’Elysée. Manuel Valls a exposé sa méthode pour ce « gouvernement de combat », tel que l’a défini le président français : il s'agira pour les ministres d'être « efficaces » et de respecter la chaîne de décision. A la sortie, l’ambiance était studieuse.

A la sortie du Conseil des ministres, les membres du gouvernement étaient souriants, mais concentrés. Les mots qui sont revenus le plus souvent étaient « travail » pour Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, et « combat » pour Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique.

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La plupart des ministres sont passés rapidement dans la cour de l’Elysée. Certains n’ont d’ailleurs rien dit, comme Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. François Rebsamen, le nouveau ministre du Travail, seul entrant avec Ségolène Royal, a pris un peu plus de temps. Il a expliqué, avec une pointe d’humour, que les ministres étaient aujourd’hui moins serrés autour de la table, gouvernement resserré oblige. Puis il a résumé la feuille de route des ministres : être soudés et cohérents.

Exigence d'« efficacité »

Le Premier ministre Manuels Valls a en effet donné sa méthode de travail. « Cohérence, efficacité, rapidité de l'action publique sont les enjeux de cette seconde étape du quinquennat », a résumé Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. « Efficacité », ce mot, tous les ministres l’ont répété dans la cour de l’Elysée. Une « efficacité » qui doit permettre de répondre au message des municipales. Première consigne, cette efficacité passera par la clarté de la chaîne de décision. Autrement dit, les ministres ont un chef et ils sont priés de s’en souvenir.

Eviter les couacs

Manuel Valls veut aussi rationaliser le fonctionnement du gouvernement. Terminées, les 1500 réunions interministérielles par an. Désormais, chaque texte de loi sera abordé en amont sous sa houlette, avec les ministres concernés. Et celui qui se veut aussi un peu le manager de l’équipe gouvernementale prévoit une réunion de toute l’équipe - ministres et secrétaires d’Etat compris - toutes les deux semaines. Une manière d’éviter les couacs. Ce premier Conseil avait pour but de montrer que les choses devaient changer et qu’elles allaient changer. En creux, on peut voir dans ces recommandations l’énumération des points faibles du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

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