L'abstention, c'est le principal enjeu des élections municipales. Depuis des semaines, c'est donc une préoccupation constante dans les états-majors des différents partis où l'on essaie de l'anticiper et d'éviter qu'elle n'atteigne des records.
L'élection municipale est une élection de proximité qui est censée intéresser directement les citoyens. Et pourtant, elle est marquée, elle aussi, par une progression de l'abstention. Lors du dernier scrutin en 2008, on a enregistré le plus faible taux de votants depuis 1959 avec 66,5% de participation au premier tour. La crainte est de voir ce niveau augmenter encore cette année.
Le climat est, en effet, propice à une démobilisation accrue des électeurs. La campagne n'a pas été véritablement stimulante. Certains la qualifient d'« insaisissable ». Au niveau national, l'implication dans chaque camp a donné l'impression d'un service minimum. Et les affaires qui se sont succédé ces dernières semaines sont venues polluer une atmosphère politique déjà lourde. Ce qui pourrait avoir pour conséquence d'inciter des électeurs désabusés à rester chez eux.
Au-delà de sa signification en terme de rejet des politiques, une abstention élevée aura aussi un impact direct sur les résultats suivant qu'elle sera plus forte à droite ou à gauche.