C'est en apprenant, à la fin de l'automne dernier, que les investissements étrangers chutaient brutalement en 2013, que François Hollande s'est décidé à franchir un nouveau cap dans sa politique économique : le fameux pacte de responsabilité, annoncé par le président lors de ses vœux du 31 décembre.
Un pacte qui est désormais le fil rouge quasi exclusif de son action, comme si l'Elysée s'était enfin plié aux règles du storytelling : on ne compte plus les rendez-vous, les déplacements, où François Hollande met en scène son virage pro-entreprises. On l'a vu encore aux Etats-Unis, avec deux déjeuners avec des patrons américains, sans parler du hug, de l'accolade avec le leader des Pigeons à San Francisco.
La « câlinothérapie » envers les patrons se poursuit, quitte à provoquer quelques incompréhensions à gauche, chez les électeurs de François Hollande. Une incompréhension qui pourrait se traduire par un regain d'abstention aux municipales de mars. Et que les socialistes pourraient donc payer dans les urnes. Cette crainte est de plus en plus clairement exprimée au PS et au gouvernement.
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