Dans le volet financier de l'affaire Karachi, les juges ont réuni suffisamment d'éléments pour que l'ancien Premier ministre Edouard Balladur et son ministre de la Défense de l'époque, François Léotard, soient convoqués prochainement devant la Cour de justice de la République. C'est, en effet, le seul organe à même d'enquêter et de juger des délits commis par de hauts responsables de l'Etat dans l'exercice de leurs fonctions.
Justement, les deux hommes sont soupçonnés d'avoir entretenu des liens sulfureux, entre 1993 et 1995, avec des hommes d'affaires impliqués dans plusieurs contrats d'armement passés par la France avec le Pakistan et l'Arabie saoudite.
Un système de rétrocommissions occulte aurait ensuite permis de financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur et de renflouer les caisses du parti de François Léotard, c'est en tout cas ce que subodorent les juges.
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En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, à l'époque ministre du Budget, faute d'indices graves et concordants le concernant, il devrait être entendu, lui aussi, par la Cour de justice de la République, mais en qualité de témoin assisté.
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