Les Néerlandais n’avaient pas vu chez eux un président de la République française depuis Jacques Chirac, il y a quatorze ans. Quatorze années au cours desquelles se sont accumulées les divergences de vue et les incompréhensions, et que, dans les relations bilatérales, il faut bien le reconnaître, une indifférence réciproque s’est installée.
Pour rompre avec le poids du passé, François Hollande entend d’abord bien expliquer au Premier ministre, le libéral Mark Rutte, les ambitions de la France en matière européenne. L’appui des Pays-Bas peut être particulièrement utile, notamment pour ce qui est de l’intervention en Centrafrique ou dans la gestion par l’Union européenne de la sortie de la crise financière mondiale.
Délégation de patrons
Il s’agira en outre de recadrer les échanges commerciaux. Aussi la délégation française comprend une dizaine de PDG de grandes entreprises qui rencontreront des acteurs économiques néerlandais d’un niveau comparable.
François Hollande se rendra aussi au siège de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Il rencontrera également des représentants de quelque 15 000 Français installés aux Pays-Bas.
Dérogeant à l’usage diplomatique, le chef de l’Etat ne sera pas accompagné de sa compagne, ce qui ne décourage apparemment pas nombre de médias habituellement peu intéressés par les relations internationales et annoncés ici en force.