Le salaire minimum que perçoivent 3 millions de personnes en France passera au 1er janvier à 1 445 euros bruts pour 35 heures de travail hebdomadaire. La réunion consultative entre le ministre du Travail, Michel Sapin, et les organisations syndicales, n'a pas abouti à une revalorisation supérieure au 1,1% résultant tout simplement des mécanismes légaux de calcul du SMIC, par rapport à la hausse des prix à la consommation des ménages les moins favorisés.
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Les syndicats demandaient davantage : un point de plus pour Force ouvrière et un Smic à 1 700 euros bruts pour la CGT. Mais le gouvernement, qui avait consenti un coup de pouce en juillet 2012, estime que ce 1,1% d'augmentation à partir de janvier représente déjà un gain de pouvoir d'achat par rapport à une hausse des prix de seulement 0,6% l'an.
Le gouvernement craint aussi qu'une augmentation des salaires les plus faibles ne conduise à la suppression d'emplois parmi les moins qualifiés, aggravant ainsi le chômage. Une revalorisation plus sensible du SMIC pourrait aussi jouer en défaveur du redressement de la compétitivité des entreprises françaises.