Les salariés qui perçoivent le Smic n'ont pas grand chose à attendre. L'augmentation du salaire minimum au 1er janvier suivra strictement l'indexation automatique sur l'inflation et la progression du salaire ouvrier moyen, soit une hausse de 0,3 % applicable au salaire minimum actuel de 1 425 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. Le coup de pouce a déjà été donné par anticipation en juillet dernier avec un bonus de 0,6 %.
Par ailleurs, le gouvernement renonce à indexer en partie la revalorisation du Smic sur la croissance, comme cela avait été annoncé en juillet. Les experts consultés depuis y ont vu beaucoup d'inconvénients, dont la volatilité des taux de croissance, source d'instabilité. Quant aux syndicats, ils sont défavorables à un ancrage du Smic sur la croissance au moment où justement il n'y a pas, ou si peu, de croissance.
La réforme du calcul du Smic qui doit être annoncée sera donc plus limitée. Elle consiste à prendre davantage en compte l'inflation qui se répercute directement sur la consommation des ménages modestes. Ce qui implique la définition d'un nouvel indice des prix.