Plus de 50 000 postes ont été détruits entre juillet et septembre 2012 dans le secteur des services, contre 22 000 au deuxième trimestre. La chute est particulièrement spectaculaire dans l'intérim, avec deux tiers des emplois détruits. En un an, cette activité partielle a ainsi perdu plus de 12% de ses effectifs. Considéré comme un indicateur avancé du marché du travail, cet effondrement de l'interim présage d'une accélération de la dégradation du chômage en France.
L’industrie, et notamment la construction, est également durement touchée, avec une perte de près de 10 000 emplois. Là aussi, l'avenir s'annonce sombre, après la décision du gouvernement d'augmenter de trois points le taux de TVA réduite auquel est soumis ce secteur.
Plus généralement, l’Insee prévoit une hausse du chômage pour la fin de l’année. Le taux devrait ainsi dépasser la barre des 10%. Il faudra attendre le début de l’année 2013 pour voir les premiers effets des emplois d’avenir et des contrats de génération négociés avec les partenaires sociaux.