« Cette journée marque un changement d’esprit », a déclaré le ministre français du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, Michel Sapin, à l’issue d’une longue journée de consultation à Matignon ce mardi.
Toutefois, les premiers désaccords se sont fait jour, notamment sur le coup de pouce au salaire minimum. Les patrons considèrent en effet la hausse du smic dangereuse pour le marché de l’emploi.
« Un coup de pouce, c’est un mouvement sur le coût de production qui peut détruire des emplois dans certains types d’activités, estime Laurence Parisot, présidente de l'organisation patronale Medef. Surtout, d’une manière quasi-certaine, ça freine les embauches. Je dirais même que ça empêche les embauches ».
La reprise de l’emploi en France est liée à la politique européenne. C’est là que le président de la République devra se battre, estime Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière (FO).
« Ce que j’attends de lui ? Une urgence, qu’il se batte bien au niveau européen, et qu’on obtienne effectivement une renégociation des traités, et pas simplement un petit ajout de croissance, plaide le leader syndical. Toute la situation économique, en France comme ailleurs, va être liée à ce qu'il se passe au niveau européen ».
Un travail de fond. Voilà ce que les partenaires sociaux attendent à présent du gouvernement Ayrault. Il semble que le dialogue social a repris, mais c’est sur la durée et sur ses résultats qu’il sera jugé.