Finies les « réforme adoptées à l'emporte pièces, et sans consulter les partenaires sociaux ». Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault le jure. « C‘est une nouvelle ère de dialogue social qui s'ouvre » loin de « l'improvisation permanente » qui a caractérisé, selon lui, les années Sarkozy.
Entouré de cinq ministres, dont Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, Jea-Marc Ayrault va ainsi recevoir tour à tour -et pendant une heure- les cinq centrales syndicales puis les trois patronales pour une vaste consultation qui sera suivie début juin d'une conférence à Matignon. L’objectif est de définir les chantiers à inscrire au menu de « Grande conférence sociale » prévue, elle, -mi juillet à Paris.
Et c'est sans doute là que les difficultés commencent. Car outre la liste noire des plans sociaux, en haut de l'agenda se trouvent bien sûr les deux promesses de campagne de Francois Hollande qui divisent syndicats et patronat : à savoir le retour à la retraite à 60 ans (pour les salariés ayant commencé à travailler tôt) et un coup de pouce au smic, au salaire minimun.
Les discussions s'annoncent donc difficiles pour parvenir à un consensus, d'autant plus que les marges de manoeuvre budgétaires sont étroites et que le Medef, le patronat, compte faire justement valoir cet argument pour convaincre le gouvernement d'amender un certain nombre de projets.