Martine Aubry a beau se prétendre totalement sereine, elle se retrouve à nouveau mise en examen pour exactement les mêmes faits que précédemment, dans un moment plus que jamais sensible de sa vie politique.
La Cour de cassation n'a bien sûr pas tranché sur le fond mais sur la forme, considérant que les motifs d'annulation retenus en mai dernier étaient contradictoires et que la cour d'appel de Paris n'avait pas justifié sa décision.
Du coup, l'affaire sera rejugée devant une cour composée autrement à une date ultérieure. Sacré coup dur pour Martine Aubry, parfois présentée comme une alternative au Premier ministre actuel, et qui se représente en 2014 à la mairie de Lille.
Mauvaise nouvelle aussi pour les huit autre mis en examen, dont plusieurs hauts fonctionnaires autrefois en cheville avec le Comité permanent amiante. Jusque-là, les parties civiles n'étaient pas parvenues à faire reconnaître les responsabilités de cette structure de lobbying, un nouvel examen du dossier permettra peut-être de crever l'abcès. Un « usage contrôlé » de l'amiante a en effet été toléré jusqu'à son interdiction en 1997, alors qu'on savait depuis vingt ans qu'il provoquait des cancers chez l'homme.