La longue interview a tout d’une confession. Serge Dassault s’y dit victime de « racket » et de « chantage » et accuse une « petite bande de voyous » d’être à l’origine de tous ses problèmes.
Il reconnaît cependant avoir été généreux avec les habitants de sa ville, mais jamais pour leur demander de voter pour lui. En revanche, en tant que maire de Corbeil et hors campagnes électorales, il a tenu, dit-il, à aider ses administrés.
Un million pour « avoir la paix »
Il se souvient avoir acheté un camion à l’un, une pizzeria à un autre, toujours avec ses deniers personnels. Il admet aussi avoir versé plus de 3 millions d’euros à deux hommes. Le premier, Mamadou Kebbah l’aurait harcelé, et pour « avoir la paix » il a fini par lui faire un don de plus d’un million d'euros.
Le deuxième bénéficiaire de sa générosité, Younes Bounouara, est actuellement mis en examen pour tentative d’assassinat. Selon les enquêteurs, celle-ci pourrait avoir un lien avec le système présumé d’achat de votes.
« Faire croire que j’aurais pu donner l’ordre de faire tirer sur quelqu’un est une abomination », rétorque l’ex-maire de Corbeil, qui dénonce un « complot » visant à le démolir.
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