Sur le papier, les écologistes français ne sont jamais allés aussi bien. Pour la première fois de leur histoire, ils comptent deux ministres et deux groupes parlementaires.
Mais dans la réalité, les militants ont du vague à l'âme. D'abord, ils voient certaines de leurs figures de premier plan prendre du champ : Daniel Cohn-Bendit et Pascal Durand quittent tous deux volontairement la tête du parti ce week-end, en désaccord avec l'évolution du mouvement.
Des militants déçus par l'action verte au gouvernement
Ensuite, ils sont beaucoup à être déçus du bilan de la participation au gouvernement. Cela s'est vu lors du vote sur les motions, ces textes d'orientation qui doivent définir la ligne du parti : les cadres, qui soutiennent l'alliance avec le parti socialiste, Cécile Duflot en tête, ont à peine récolté 40% des suffrages. Et cela fait deux semaines qu'ils négocient des alliances.
Ce samedi matin, à quelques heures de l'ouverture officielle du congrès, les tractations vont encore continuer. Seule certitude partagée par tous les écologistes : le jeu reste très ouvert.