Ce rapprochement entre anciens amis a mis du temps à voir le jour. La raison ? Les deux partis souhaitaient conserver leur spécificité. L’accord passé est donc le résultat d’un savant exercice d’équilibrisme. Ainsi, cette coalition appelée « l’Alternative » se situera au centre-droit. Son partenaire naturel sera la droite mais elle aura également pour objectif de s’ouvrir aux écologistes et aux sociaux-démocrates. Un dernier point ajouté à la demande de François Bayrou, qui préférait initialement que cette entente se situe au centre et uniquement au centre.
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Cette coalition présentera des candidats uniques à toutes les élections y compris à la présidentielle, aussi bien au plan local qu’au plan national. Tous ses membres feront partie de l’opposition. Problème : certains élus du MoDem dirigent actuellement des mairies avec le Parti socialiste. Selon l’accord signé, ces élus pourront s’allier avec le PS lors des prochaines municipales sans être sanctionnés mais, chose incroyable, ils ne seront pas officiellement soutenus par le MoDem.
Une union qui agace les sarkozistes
Cet accord sera officialisé ce mardi après-midi au grand dam de l’UMP et notamment des sarkozystes, qui voient cet accord d’un mauvais œil. Ces derniers n’ont pas pardonné à François Bayrou d’avoir appelé à voter pour le candidat socialiste lors du second tour de la présidentielle en 2012. Les proches de l’ancien président redoutent surtout que les centristes soient tentés de quitter l’UMP et de rejoindre à terme cette coalition.