Ils avaient tous cru au mouvement démocrate avec François Hollande : l’ouverture au centre était possible. Mais force a été de constater que ce n’était pas le cas, comme l’explique le vice-président du parti, Robert Rocherfort : « Nous avons voté pour François Hollande, parce que, effectivement, l’état de la France faisait qu’il transcenderait une logique partisane. Il s’est passé exactement l’inverse. »
Le PS a refusé l’alliance politique mais a aussi rejeté toute forme de proposition, au grand dam de Thierry Robert, l’un des deux députés du MoDem : « Quand on fait des propositions en tant que député sur des amendements, si vous n’êtes pas estampillé socialiste, vos amendements finissent à la poubelle », déplore ce dernier.
Le MoDem n'a pas le choix
Dans ces conditions, même Jean-Luc Bennahmias, très engagé en faveur du soutien à la gauche, reconnaît que le Modem n’a pas le choix, il doit chercher un autre partenaire : l’UDI de Jean-Louis Borloo. « Dans la vie politique, explique-t-il, se retrouver seul, que ce soit l’UDI ou le MoDem, ce n’est pas bon. On est bien obligé d’avoir des alliances. »
Cette alliance au goût de déjà-vu, François Bayrou veut en faire une opportunité : « La perspective qui a déclenché tout ça, c’est la préparation des élections européennes. Mais vous ne pouvez pas faire un accord pour une seule élection, parce qu’autrement, c’est un cartel électoral. Or, ce n’est pas vrai. » Pas de cartel électoral peut-être, mais tout de même, une tentative pour ne pas rater les rendez-vous de 2014.