Trois mots ornent désormais le premier étage de la tour Eiffel : « Paris climat 2015 ». Un moyen de rappeler à tous ceux qui passeront là l'importance de ce sommet. Un sablier aussi, car il reste désormais deux ans pour se mettre d'accord, et après les difficultés de la conférence de Varsovie, rien ne semble gagné.
« Ca va être compliqué, je ne le cache pas », a confié Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. « Mais c’est tellement important. Et là, on ne galvaude pas le mot, c’est le futur de l’humanité qui est en cause. Nous allons mobiliser tous nos efforts. On ne peut pas échouer ». La présence du ministre des Affaires étrangères pour le lancement de cette illumination signe aussi l'importance accordée à ce compte à rebours, car il faudra que les pays se mettent d'accord avant 2015.
→ A (RE)LIRE : La conférence sur le climat de Varsovie entame sa dernière ligne droite
Un enjeu qui concerne sept milliards d'êtres humains. Pour le militant écologiste Nicolas Hulot, lui aussi présent à la tour Eiffel, il faut absolument que l'économie soit reléguée au second plan quand on parle du climat. « La plupart des interlocuteurs que nous rencontrons ont tous de bons arguments pour faire "plus tard", affirme-t-il, mais il y a aussi de très bons arguments pour faire "immédiatement". Ceux qui n’ont que le facteur économique en tête doivent aussi savoir que les changements climatiques impactent déjà nos économies. Les changements climatiques sont ainsi déjà une réalité pour bon nombre d’humains, et c’est pour cela qu’il y a une responsabilité majeure. »
Pour faire de Paris 2015 un succès, il faudra trouver rapidement des compromis. Un exercice difficile quand 195 pays participent à cette conférence.