Avec notre envoyée spéciale à Varsovie,
Trop c’est trop. Voilà pourquoi des dizaines de membres des plus grandes ONG ont rendu leur badge à la mi-journée jeudi.
Elles espéraient que le typhon philippin avait créé un électrochoc qui mettrait une pression sur les négociateurs. Mais dix jours plus tard le constat est amer : les négociations piétinent, des pays comme le Japon et le Canada ont reculé sur leurs ambitions de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. L'Australie est en train de saborder tous ses outils de lutte contre le changement climatique. Et la Pologne, après avoir organisé un sommet mondial sur le charbon en début de semaine, limoge mercredi Marcin Korolec, le ministre polonais de l’Environnement, alors que c’est lui qui préside la conférence. Son remplaçant, qui prendra officiellement ses fonctions le 27 novembre, a déjà annoncé que l'exploitation du gaz de schiste en Pologne allait être « sa priorité ».
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Côté financement, personne n’est venue les mains pleines, déplorent les ONG. Alors que les pays en développement ont besoin d’annonces claires.
Les ONG ont donc déclaré qu’elles se sentaient plus utiles à l’extérieur de la conférence pour mobiliser la société civile mais qu’elles avaient bien l’intention de revenir l’année prochaine à Lima, au Pérou.
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