C’est la plus grosse faillite depuis le début 2012, avec des conséquences importantes sur l’emploi. En déclenchant cette procédure, la direction de Mory Ducros compte désormais sur un repreneur. Elle affirme dans un communiqué que des partenaires industriels et financiers ont déjà manifesté leur intérêt.
→ A (RE)LIRE : La France en panne: plus de 1000 plans sociaux en un an
Mais les syndicats redoutent un plan social d’une grande ampleur, car un projet de réorganisation est déjà mis sur la table par la direction depuis quelques mois : entre 2 000 et 3 000 suppressions de poste sur les 5 000 que compte le groupe. Comme toutes les entreprises de transport et de messagerie, Mory Ducros fait les frais de l’effondrement du fret.
80 millions de pertes en 2012
Le transporteur se trouve en grande difficulté financière. En 2012, il a perdu 80 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 760 millions d'euros. Le plan social qui s’annonce inquiète le gouvernement. La situation de l’entreprise est suivie de près par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Pour le moment, aucune solution n'a été trouvée. Mory Ducros pourrait bénéficier du soutien du « plan de résistance économique » doté de 300 millions d'euros. Il est destiné à aider les entreprises traversant une mauvaise passe mais qui ont un avenir industriel.
Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault a assuré ce vendredi - en marge d’une visite sur le site de Lacq dans les Pyrénées-atlantiques où il venait d'inaugurer une unité de traitement de gaz -, que le gouvernement recherche « toutes les solutions, site par site, avec les partenaires sociaux bien évidemment ».