Accident mortel lors du blocus des agriculteurs céréaliers aux abords de Paris

Deux accidents, dont un mortel, ont eu lieu ce jeudi 21 novembre au matin à l'occasion du « blocus de Paris » organisé par des agriculteurs manifestant notamment contre les évolutions de la politique agricole commune. Ceux-ci ont mis en place des barrages routiers au sud et à l'ouest de la capitale. Un pompier qui se rendait sur son lieu de travail est décédé. En début d'après-midi, certains de ces barrages ont commencé à se disperser.

Les agriculteurs d'Ile-de-France entendaient manifester ce jeudi 21 novembre contre la redistribution des aides prévue par la réforme de la politique agricole commune au profit des éleveurs et la hausse de la TVA, prévue pour entrer en vigueur en 2014. Dans le Val-d'Oise, non loin d'un barrage d'agriculteurs, la voiture d'un pompier qui partait travailler a percuté un poids lourd et effectué plusieurs tonneaux. L'homme est mort de ses blessures. C'est Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, qui l'a annoncé.

Un autre accident s'est également produit. Un car de CRS a percuté un camion d'agriculteurs, faisant six blessés légers. Le barrage du Val-d'Oise, où est mort le pompier, a aussitôt été levé par les manifestants. Par « compassion », expliquent-ils.

Bras de fer entre agriculteurs et CRS

Mais le président de la FDSEA (Fédération départementale d'exploitants agricoles) d'Ile-de-France, une des organisations à l'origine du blocus, affirme que le pompier n'est pas mort en percutant un poids lourds, contrairement à ce qu'affirme Frédéric Cuvillier. Il y voit une « pirouette du gouvernement » pour décrédibiliser le mouvement.

Toujours est-il que le gouvernement a appelé à la levée immédiate de tous les barrages. Pour l'instant, il n'a pas l'air d'être entendu. En fin de matinée, ce jeudi, tracteurs et camions de CRS se faisaient toujours face sur les grands axes routiers, principalement dans l'Essonne et dans les Yvelines, au sud et à l'ouest de Paris. En début d'après-midi, il semblerait tout de même maintenant que certains barrages commencent à se disperser à l'appel des organisateurs.

Les agriculteurs de la FNSEA Ile-de-France et de sa branche « Jeunes agriculteurs » étaient mobilisés depuis l'aube pour dénoncer la hausse de la TVA qui entrera en vigueur en 2014 et surtout la réforme de la Politique agricole commune (PAC).

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