Cette circulaire avait été publiée pour « clarifier » - pour reprendre le mot de Manuel Valls - les critères de régularisation. Le texte en posait donc de nouveaux. Il concerne les jeunes majeurs, les salariés et les familles d’étrangers sans-papiers. Ces dernières doivent désormais attester de cinq années de présence en France et d’enfants scolarisés depuis au moins trois ans.
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Le ministère de l'Intérieur estime ainsi que ce sont un peu plus de 8 000 personnes qui ont été régularisées pour ce seul motif familial. Le plus souvent des parents d'enfants scolarisés.
Valls évoque une hausse « conjoncturelle »
Mais Manuel Valls ne veut pas entendre parler de régularisation massive. Pour le ministre de l'Intérieur, cette hausse est « un phénomène conjoncturel, similaire à ce que d'autres circulaires avaient causé ».
Le sujet est très polémique en France, la droite accusant souvent la gauche de laxisme sur ce thème. Brice Hortefeux, eurodéputé UMP, n'a pas manqué de le faire, sur Europe 1, évoquant des chiffres « préoccupants ». Pour l’ancien ministre de l’Intérieur, de Nicolas Sarkozy, « on augmente de 30 % la possibilité de rester sur notre territoire à des personnes qui sont venues en réalité en faisant un bras d’honneur – pardonnez-moi l’expression – un bras d’honneur aux autorités françaises ».
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A comparer les chiffres, on est cependant loin des campagnes de régularisations massives qui ont pu être menées par de précédents gouvernements socialistes. En 1981, ils avaient ainsi été 131 000 étrangers à obtenir des papiers et 80 000 en 1997.
Le nombre d'expulsions, lui, reste par contre à peu près constant : 21 000. C'est le même ordre de grandeur que lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République.