Signe de cette volonté politique, le ministre de l’Intérieur s’est attardé dans la cour de l’Elysée pour évoquer les réflexions en cours sur le droit d’asile.
« Il y a encore un travail qui doit être fait, a déclaré Manuel Valls, pour, notamment, comme l’a rappelé le président de la République samedi dernier - car c’était un engagement de sa campagne -, accélérer les délais de gestion du droit d’asile. Car c’est un droit constitutionnel, fondamental, qui ne peut pas être confondu avec les politiques d’immigration. »
En fait, le gouvernement ne veut surtout pas avoir l’air de réagir à chaud. François Hollande a d’ailleurs insisté sur ce point en Conseil des ministres. Il faut réfléchir, ne pas se précipiter, a dit le président.
Pourtant, cette réforme du droit d’asile pourrait passer par une circulaire avant la fin de l’année. Un moyen d’aller vite et de stopper, espère le gouvernement, l’offensive de la droite sur l’immigration. Car le président de l’UMP Jean-François Copé veut désormais revenir sur le droit du sol.
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« La France dont semble rêver Jean-François Copé est une France recroquevillée sur elle-même, affirme Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Une France étriquée n’est pas la France dont nous rêvons nous, et que nous sommes en train de construire. Nous voyons la France en grand. »
Sur l’immigration, la majorité veut surtout tourner la page le plus vite possible, et éviter que le sujet ne s’impose dans la campagne des élections municipales du printemps prochain.