Dans les couloirs de l'Assemblée nationale, à droite, on se frotte les mains, face à un président qui ne hausse pas le ton malgré cette cacophonie gouvernementale. Pour Jean-François Copé, il n'y a pas de capitaine à bord. « Nous avons un président de la République qui a énormément de mal à donner un cap clair et à arbitrer les conflits entre ses ministres. Nous avons donc une activité gouvernementale paralysée et tout cela est désolant pour les Français» selon le président de l'UMP.
L'impatience gagne surtout les parlementaires de la majorité
Les députés socialistes sont lassés par ce qu'ils jugent des querelles d'égo entre ministres. Des «couacs» à répétition qui focalisent l'attention des Français, et pénalisent le travail des socialistes comme l'explique Olivier Fallorni, député PS : «la cacophonie est toujours préjudiciable. Sur les Roms je trouve qu’il y a un débat qui vire à l’aigre aussi je demande au Premier ministre, au président de la République de mettre un peu d’ordre dans la maison.»
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Mardi 1er octobre, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a à nouveau demandé à ses ministres, devant l'Assemblée cette fois, de rester «dignes» quant au dossier des Roms. Pour autant les députés PS espèrent que le président lui-même va procéder à un recadrage, comme Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes. «Je ne peux pas donner de conseil au président de la République dans sa façon de gérer le conseil des ministres mais quelque chose me dit qu’il n’a pas dû apprécier les épisodes de ces derniers jours et qu’il fera comprendre son état d’esprit» estime le député de l'Essonne en région parisienne.
Un conseil des ministres qui a lieu ce mercredi matin, le moment idéal pour François Hollande de mettre les points sur les «i», à son équipe ministérielle.