A la lecture de l'arrêt de la Cour d'appel de Bordeaux, une phrase semble avoir fait longuement hésiter Nicolas Sarkozy, lui laissant espérer un non-lieu. Pour finir, en avocat et probablement sur les conseils de son ami et défenseur Thierry Herzog, l'ancien président a préféré jouer la carte de la sécurité.
Il s'agit de contester en bloc et sur le fond toute une démonstration menée, selon lui, à charge, avec animosité à son endroit et sans la rigueur qui sied à ce genre de dossier délicat. Il a donc rejoint les autres mis en examen du dossier Bettencourt qui ont choisi de se pourvoir en cassation. A la grande satisfaction de ces derniers, convaincus que l'union fait la force et que la présence de l'ancien président dans leurs rangs ne peut qu'accélérer la procédure.
C'est au président de la chambre criminelle de la Cour de cassation de déterminer si l'affaire mérite ou non d'être examinée en urgence. Cela pourrait prendre plusieurs mois, six à huit au minimum. En attendant, cassation ou pas, le juge Gentil peut le renvoyer à tout moment devant un tribunal correctionnel, et ce contre l'avis du Parquet, qui s'est déjà prononcé à ce sujet.