Nicolas Sarkozy hésite, car il a deux cartes à jouer. Première possibilité : l'ancien président poursuit la bataille judiciaire. Il se pourvoie alors en cassation. Ce qui entraînerait le gel du dossier Bettencourt pour des mois. Car les juges d'instruction ont pour habitude d'attendre la décision de la cour de cassation, avant de renvoyer l'affaire devant le tribunal. Résultat : cela repousserait le passage de Nicolas Sarkozy devant la justice aux calendes grecques.
Seconde possibilité : l'ancien président choisit de laisser la procédure se poursuivre. Dans ce cas, soit, son renvoi devant le tribunal correctionnel peut se faire assez rapidement. Soit il ne se fera pas du tout, car les juges d'instruction peuvent encore décider d'un non-lieu.
Nicolas Sarkozy peut donc gagner à ne pas se pourvoir en cassation. Soit il bénéficie d'un non-lieu, soit il est fixé plus rapidement sur son calendrier judiciaire. Et il peut donc mieux anticiper son calendrier politique. Car comme il l'a rappelé à plusieurs reprises lors de ses dernières apparitions, s'il ne veut plus s'occuper de « la petite actualité politique, La France, c'est autre chose ».
Nicolas Sarkozy semble donc toujours garder en tête l’objectif de la présidentielle de 2017. Et pour avoir les mains libres, il pourrait faire tout son possible pour ne pas faire traîner le dossier Bettencourt.