avec AFP
Pour les douze personnes mises en examen, et en premier lieu pour Nicolas Sarkozy, c'est le pire des scénarios. « La chambre de l'instruction vient de rendre sa décision et valide dans son intégralité la procédure », a déclaré ce mardi matin l'avocat représentant la famille de Liliane Bettencourt, Nicolas Huc-Morel. La procédure avait été mise en cause par la défense, qui avait révélé que le principal médecin qui avait travaillé sur l'expertise avait été le témoin du juge Gentil, en charge du dossier, à son mariage.
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La clé de voûte de ce dossier, ce sont les conditions dans lesquelles a été mené l'expertise médicale qui a conclu à la sénilité de Liliane Bettencourt. Lors de l'audience du 2 juillet dernier, les avocats des douze mis en examen en avaient fait leur cheval de bataille.
« Aucune mise en examen n'est annulée »
« L'ensemble des reproches que nous avons entendus ces derniers mois ne sont donc pas fondés, aucune mise en examen n'a été annulée. L'expertise a été validée par la cour d'appel », a précisé Nicolas Huc-Morel.
Il est reproché aux douze personnes mises en examen d'avoir profité à des titres divers de la faiblesse de Liliane Bettencourt pour obtenir de l'argent.
Ultime espoir, pour Nicolas Sarkozy, que le juge Gentil renonce à le renvoyer devant la justice, estimant que les charges ne sont pas suffisantes. Cependant, leurs rapports conflictuels rendent cette hypothèse bien peut probable. L'ex-chef de l'Etat doit donc se préparer à un procès fin 2014, et à un éventuel procès en appel en 2016. Le pire des scénarios s'il souhaite revenir dans la course à la présidentielle.
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Par ailleurs, une demande de récusation des juges en charge de l’affaire, déposée le 13 septembre par deux des mis en examen, a été déclarée irrecevable par la première présidente de la Cour d’appel de Bordeaux, ce mardi. Cette demande de récusation, déposée par l’ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt et par François-Marie Barnier, était la dernière mesure à même de contester la procédure.