L'instant est décisif. D'un trait de plume, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux peut faire s'effondrer le volet « abus de confiance » du dossier Bettencourt. Les magistrats vont dire si l'expertise de Liliane Bettencourt, concluant à son état de faiblesse depuis 2006, est ou non valide.
Une expertise capitale, fondement de toutes les poursuites, mais qui a été violemment critiquée par les mis en examen qui dénoncent le collège d'experts dont la responsable a été témoin de mariage du juge d'instruction Jean-Michel Gentil. Si pour cette raison, l'expertise était annulée, il faudrait reprendre tout le dossier. Une véritable victoire pour les inculpés.
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Mais à l'inverse, les magistrats peuvent valider l'enquête, la fameuse expertise, et déclarer que les poursuites sont fondées. Dans ce cas, le juge Gentil pourrait rapidement délivrer son ordonnance de renvoi devant un tribunal correctionnel et dire qui des douze mis en examen doit être jugé. Quoi qu'il en soit, Nicolas Sarkozy va connaître son avenir judiciaire et il sera une bonne indication sur son avenir politique.