France: Bercy veut serrer la ceinture à l’Etat

Le projet de Loi de Finances, qui fixe le budget de la France pour 2014, est présenté ce mardi 25 septembre à Bercy, après avoir été présenté en Conseil des ministres, dans la matinée. Un budget assumé par le gouvernement, malgré les efforts demandés au nom des économies recherchées. Le gouvernement assure que ce budget permettra à la France de faire le déficit public sous la barre fatidique des 3% du PIB en 2015.

Le Conseil des ministres a duré assez longtemps, ce mercredi matin, et les ministres ont quitté l’Elysée en ordre dispersé, en se gardant de tout commentaire sur le futur budget.
Seul Pierre Moscovici, le ministre des Finances, a fait une brève déclaration : « Ce budget oriente toute sa politique dans le sens d’une France plus compétitive, d’une France créatrice d’emplois, d’une France plus innovante. Et c’est un budget, aussi, dont l’équilibre est modifié, puisque, désormais, c’est sur les économies de dépenses publiques que repose l’effort de réduction des déficits que nous poursuivons. »

Objectif : réduction du déficit

Ce qui est certain, c’est que ce budget est encore placé sous le signe de l’austérité. Paris doit toujours répondre aux attentes de Bruxelles et réduire son déficit. La nouveauté, en revanche, est la répartition du poids des économies : plus question de taxer fortement les contribuables, l’Etat va devoir réduire sérieusement ses dépenses.
Il sera mis à contribution aux deux tiers et les ménages et les entreprises à un tiers. Le gouvernement entend ainsi répondre au «ras le bol fiscal» des Français.

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Selon la Loi de Finances présentée par Bercy, la dépense publique doit ramener le déficit public à 3,6 % du PIB, fin 2014, et prévoit une dette correspondant à 95,1 % du PIB à la même date. Des prévisions à comparer au déficit public de 4,1% attendu pour la fin de l’année 2013, au lieu des 3 % initialement prévus. Prévision qui avait été revue à la hausse au printemps dernier à 3,7 %, avant que la Commission européenne ne donne deux ans supplémentaires à la France pour revenir sous la barre fatidique des 3 %.

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