Surfant sur le ras-le-bol fiscal des Français, la droite a déjà condamné le budget du gouvernement qui, selon Philippe Marini, le président de la Commission des finances du Sénat, ne règlera rien malgré les 15 milliards d'économies proposés : « 15 milliards d'euros, certes c'est un effort, mais c'est un effort par rapport à une tendance que le gouvernement a lui-même calculé. Et la dépense publique totale continuera à augmenter ».
Un budget qui va surtout pénaliser les Français les plus modestes, accuse de son côté, le député Jean-François Lamour : « C'est une forme d'irresponsabilité économique. Et là, on commence vraiment à en payer les conséquences. Nous, sincèrement, de manière très mesurée, mais par contre celles et ceux qui ont de petits revenus, ceux-là prennent ça de plein fouet ».
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Et à six mois des élections municipales, le refus de toute nouvelle hausse d'impôts est devenu un des principaux arguments de campagne de l'UMP, comme l'assume le député Marc-Philippe Daubresse, l'un des responsables du parti : « La gauche, on ne va pas s'excuser de constater qu'elle est pas foutue de gérer le pays correctement ! Par contre on va expliquer que nous, on va gérer les municipalités correctement ». Et sans surprise, fin novembre, l'UMP votera contre le projet de budget.