Woody Allen livre un film par an, avec la régularité d'un métronome. Mais il y a des millésimes un peu moins bons que d'autres. Ou alors franchement meilleurs. C'est le cas de Blue Jasmine, que ce New Yorkais invétéré a tourné à San Francisco, avec une comédienne venant du théâtre et d'Australie, Cate Blanchet, quasiment de tous les plans.
Jasmine est l'épouse déchue d'un ancien roi de la finance poursuivi pour fraude. Complètement déstabilisée et ruinée, elle part sur la Côte et s'installer chez sa sœur avec laquelle elle n'a aucun point commun.
L'histoire ressemble fort à celle du fraudeur américain Bernard Madoff, même si Woody Allen dément avoir puisé son inspiration dans l'actualité de la crise de ces dernières années. Il brosse surtout un magnifique portrait de femme au bord du gouffre, qui s'invente une vie et tente vainement de correspondre à l'image qu'elle s'est créée.