C'est sa manière à lui de faire sa rentrée, un an et demi après sa défaite à la présidentielle. Nicolas Sarkozy a ainsi renoué hier avec l'un de ses exercices longtemps préféré : discuter à l'heure du café avec les journalistes. Mais promis juré, il n'était pas question de parler -politique ? Et pourtant l'ex-président n'a bien sûr pas résisté bien longtemps.
Réagissant pour commencer aux propos polémiques de Francois Fillon sur le Front national, sans citer son ancien Premier ministre, « on ne m'a pas interrogé », a-t- il confié « sur l'opportunité d'ouvrir, ni même de conclure ce débat. Je ne me projette pas dans la lutte interne ».
A l'entendre, « la petite actualité politique ne l'intéresse plus, mais, la France,-a-t-il finalement glissé, c'est autre chose ». Voilà donc , sans surprise, le message que l'ex-président voulait hier faire passer : la possibilité, encore et toujours, de son retour à l'heure où les ténors de son parti se divisent à nouveau. Nicolas Sarkozy tient à se présenter en recours. « Parfois, a-t-il ainsi conclu, quand les gens réfléchissent ils se demandent s'il ne faut pas quelqu'un au dessus de la mêlée ».