Onze millions d’euros, le compte est bon pour l’UMP qui va ainsi pouvoir, avant fin septembre 2013 comme prévu, honorer le règlement de ses dettes auprès des banques. Le soulagement est général bien sûr pour les ténors du principal parti d’opposition qui est passé à deux doigts de la faillite en juillet dernier après l’annulation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
En deux mois d’été, la grande souscription nationale rebaptisée «le Sarkothon» a donc porté ses fruits grâce à une mobilisation sans faille, principalement des militants et des sympathisants de droite.
L'UMP toujours divisée
La dette à peine épongée, retour rapide à la politique. Jean-François Copé, le président de l’UMP, a ainsi été le premier à se féliciter de « la plus importante collecte jamais réalisée par un parti sous la Ve République ». Une manière, bien sûr, de revendiquer une large partie de ce succès pour mieux asseoir son autorité sur l’UMP toujours divisée après la guerre des chefs.
De son côté, Nicolas Sarkozy s’est dit lui « surpris » et « ému » sur le réseau social Twitter. Une vraie émotion sans doute, et surtout une vraie revanche pour l’ancien chef de l’Etat, bousculé en cette rentrée par les ténors du parti qui tentent par tous les moyens de s’affranchir de sa tutelle : non seulement il reste le favori des sondages de droite pour 2017, mais c’est également sur son nom que s’est opéré le succès de cette souscription.